Constat du collectif

 COMMUNIQUÉ DU COLLECTIF DES RIVERAINS 


CONSTAT AU 19/09/2022



    1.  LE CHANTIER NACARAT CŒUR DE VILLE EST ILLEGAL et aggrave le RISQUE INONDATION pour TOUS LES HABITANTS DU CENTRE VILLE


Le promoteur a commencé à construire en août 2020 sans autorisation administrative au titre de la loi sur l'eau et il a toujours poursuivi malgré un arrêté d'opposition au projet de Monsieur le préfet des Yvelines en octobre 2021. Ce n’est qu’un an après le démarrage du chantier que la police de l’eau s’aperçoit que le chantier a commencé sans autorisation et est donc illégal. 

Quelle image des services de l’état ! D’autant que la Mairie est partenaire du projet et que de l'argent public est en jeu !

Cependant, Monsieur le préfet des Yvelines laisse le promoteur poursuivre les travaux.



        2. UN PROJET QUI MET EN DANGER LES PERSONNES ET LES BIENS DANS UN CONTEXTE CLIMATIQUE DE PLUS EN PLUS VIOLENT


La zone est particulièrement vulnérable aux inondations, à la confluence de trois cours d’eau.

Cette vulnérabilité est plus qu’avérée : 2016 et 2018 ont vu la diffusion de deux arrêtés de catastrophe naturelle. 


Le Dossier Loi sur l’Eau (DLE), accepté par la préfecture en août, ne prend pas en compte le Rhodon, alors que c’est le Rhodon qui traverse la parcelle du projet :

  • Les crues du Rhodon n’ont pas été modélisées (cette phrase apparait en l’état dans le dossier)
  • Aucune simulation globale intégrant les trois rivières et leurs effets cumulés sur les habitants du centre-ville n’est présentée (simulation pourtant demandée depuis le début de cette affaire)
  • Le principe retenu consistant à dire que, pour les fortes crues, le débit transitant par le Rhodon est limité par le pont sur la RD 306 est une aberration quand on a véçu 2016 et 2018
  • Le principe retenu consistant à dire que les mesures compensatoires prévues et dimensionnées pour la seule crue de l’Yvette serviront aussi pour les crues du Rhodon est une aberration : l’Yvette restera dans son lit pour laisser sa place au Rhodon ?
  • Aucune compensation par tranche altimétrique n’est donnée, pas même de compensation surfacique. Ceci est totalement incompatible avec le PGRI (Plan de gestion des risques inondations) Seine-Normandie 2022-2027.
  • Sans compter les travaux illégaux (sans Dossier Loi sur l’Eau) fait sur le terrain par la commune avant sa vente au promoteur et qui aggravent le nombre de m3 à compenser…
  • Et sans compter, enfin, que les bâtiments pré-existants sur les parcelles et détruits avant la vente au promoteur semblent compter comme volume à ne pas compenser, ce qui est incroyable car l’état du terrain actuel est bien sans bâtiment !


LA LISTE DES IRREGULARITES EST LONGUE…


De plus, des parcelles publiques sont mises à disposition du promoteur pour en faire des zones d’expansion des crues, notamment le jardin public derrière l’église, donné par la famille de Coubertin pour le plaisir des Saint-Rémois et qui ne pourra pas garder sa destination d’origine, quoiqu’on veuille nous faire croire.


De plus, des projets prévus de longue date pour lutter contre les inondations sont maintenant mis au crédit du promoteur et les m3 de compensation résultant de ces travaux comptabilisés pour le promoteur ! 



Globalement, tout le fond de vallée est en train d'être artificialisé (en amont à Chevreuse, en aval à St Rémy et Courcelle)

C’est une déstructuration globale du réseau hydraulique : il serait bon de prendre au sérieux tous ces chantiers locaux pour la maîtrise du risque d'une crue maximisée de la Seine en Ile de France.



    3.  DES POPULATIONS VULNERABLES TOUT PARTICULIEREMENT EXPOSEES AU RISQUE


  • Le chantier NACARAT est implanté dans une zone particulièrement fréquentée par les enfants et les familles au quotidien : deux écoles (école Jean Jaures immédiatement riveraine), un centre de loisirs, un gymnase, et une crèche et un espace intergénérationnel prévus dans le projet.
  • Concernant la maison de la petite enfance, prévue dans le projet : le niveau du plancher n’est pas conforme à ce qu’a demandé la DDT. Il est entre 13 et 15 cm en-dessous de ce qui est demandé, soit en dessous des plus hautes eaux connues). Soit c’est une erreur sur le plan de masse joint dans le 3ème DLE (plan non mis à jour), soit le bâtiment étant déjà construit, le promoteur n’a pas démoli sa construction pour se mettre en conformité.
  • Le profil des acheteurs comprend surtout des séniors qui ont vendu leurs maisons en vallée de Chevreuse et veulent se retirer en appartement.

Ce que l’on lit dans le DLE est effrayant :

Un protocole inondation est prévue pour les constructions : "Le président du Conseil syndical aura en charge le montage des batardeaux", "laissera le temps aux propriétaires qui le souhaitent de sortir leurs véhicules..." 

"Concernant les parkings, les charges de la copropriété prendront en compte le fait d’un sinistre possible, les futurs acheteurs étant avertis que leur achat se fait en zone inondable"



On peut redouter un scénario catastrophe avec une crue brutale meurtrière type vallée de la Roya en 2020 (10 morts et 8 disparus)

Qui sera responsable : les services de l’Etat ? les élus ? le promoteur ?

Il est politiquement irresponsable de ne pas avoir pris la mesure de ce risque.





Aujourd’hui, nous n’avons aucune simulation d’une crue jointe des trois rivières permettant de voir l’impact du projet et de ses compensations au niveau des inondations.


Quelques que soient les solutions envisagées, il faudra que la transparence hydraulique globale vis à vis des 3 rivières soit démontrée, conformément au Plan de Gestion du Risque Inondation applicable, et après vérification du nombre de m3 à compenser sur le projet, incluant les travaux préalables à la vente effectués par la commune sur les terrains, sans déposer de demande d’autorisation au titre de la loi sur l’eau.



Nos anciens avaient l’intelligence de connaître les rivières et la sagesse de ne rien y construire, de surcroît à la confluence de 3 rivières… à part les lavoirs et les moulins…

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